English version below
Dans une chronique publiée le 2 février dans La Presse et intitulée : « L’art de torpiller la critique », Laura-Julie Perreault, chroniqueuse aux affaires internationales du journal, a fustigé ce qu’elle considère comme l’opposition injuste d’Israël au récent rapport d’Amnistie internationale accusant l’État juif de « commettre le crime d’apartheid ». Cependant, la plus grande victime de l’attaque de Perreault ici, est la vérité elle-même.
La chronique de Perreault est une acceptation sans réserve du rapport flagrant d’Amnistie internationale, et son seul mépris est réservé à Yair Lapid, le ministre israélien des Affaires étrangères, pour avoir qualifié Israël de démocratie « ouverte à la critique ».
Perreault blanchit totalement le rapport et omet de mentionner la fixation anti-israélienne de longue date d’Amnistie internationale, ce qui devrait inciter tout commentateur à faire une pause avant d’accepter naïvement les affirmations fantaisistes de l’organisation sur l’apartheid en Israël.
Israël est une démocratie libérale de près de 9,5 millions d’habitants, dont environ 2,5 millions d’Arabes (majoritairement musulmans, chrétiens et druzes). Ces 2,5 millions d’Arabes israéliens jouissent pleinement de leurs droits civils et démocratiques, y compris le droit de voter et d’être élus à des fonctions politiques. Les Arabes israéliens – qui s’identifient parfois comme des Palestiniens – peuvent vivre où ils veulent, occuper n’importe quel emploi et voyager librement à travers le pays avec autant de libertés que leurs voisins juifs. Aux yeux de la loi israélienne, tous les citoyens israéliens, quelle que soit leur religion ou leur origine ethnique, sont pleinement égaux.
Pendant de nombreuses années, les Arabes ont été représentés à la Knesset, le parlement fédéral israélien, mais lors des élections israéliennes de 2021, Ra’am, un parti politique islamiste arabe dirigé par Mansour Abbas, a été élu au gouvernement de coalition israélien. Un tel événement aurait tout simplement été inconcevable dans l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Les Noirs ne pouvaient pas voter, ne pouvaient pas occuper de poste politique et ne pouvaient certainement pas servir au sein du gouvernement lui-même.
Les droits des Arabes israéliens sont si complets et protégés, qu’accuser Israël d’apartheid est simplement de la désinformation et de la diffamation. Il faut aussi garder à l’esprit qu’Israël est un pays où un juge de la Cour suprême arabe a envoyé un président juif d’Israël en prison. Israël est la seule démocratie libérale du Moyen-Orient où sa minorité arabe de 20 % jouit de droits égaux devant et en vertu de la loi. Les Arabes israéliens affirment constamment qu’ils préféreraient vivre en Israël en tant que minorité plutôt que partout ailleurs au Moyen-Orient en tant que partie de la majorité. Le dynamisme, l’ouverture et la tolérance d’Israël ont renforcé ses références en tant que démocratie libérale progressiste dont la minorité arabe jouit non seulement des mêmes droits que tous les autres citoyens israéliens, mais occupe des positions au sommet de la société israélienne. Les Arabes ont été élus au parlement israélien, ils combattent dans les Forces de défense israéliennes et participent à toutes les facettes de la société israélienne. En outre, Israël compte plus de 400 mosquées dans tout le pays et il n’y a aucune synagogue à Gaza et dans les zones contrôlées par l’Autorité palestinienne.
Une brève ligne de Perreault souligne à quel point elle déforme fondamentalement la réalité en Israël.
« On ne peut pas oublier que le pays a été créé pour donner un État au peuple juif après l’Holocauste et les persécutions inégalées de la Seconde Guerre mondiale », écrit Perreault. C’est une déformation massive de la vérité. Israël n’a pas été créé simplement pour « donner un État » aux Juifs après les horreurs de l’Holocauste. Des plans étaient en place bien avant l’Holocauste pour que les Juifs retournent dans leur ancienne patrie. Après tout, Israël est la patrie ancestrale du peuple juif, et depuis trois mille ans, il a été le cœur battant des Juifs du monde entier. Lorsque les Juifs ont été exilés il y a 2 600 ans à Babylone, ils ont prié pour le retour dans leur patrie, et pendant les 2 000 dernières années depuis que l’Empire romain a détruit le Second Temple à Jérusalem, les Juifs pratiquants ont prié trois fois par jour pour un retour dans leur patrie.
Même le mot Juif, ou Jew en anglais, fait référence à l’ancienne terre de Judée. Par conséquent, se référer à Israël comme un État uniquement pour les réfugiés juifs de l’Holocauste, c’est effectivement nier trois millénaires de présence juive dans leur patrie historique.
Perreault cite quelques éléments qui, selon le rapport, constituent un délit d’apartheid de la part d’Israël. Ces éléments parlent de déportation, de détention arbitraire et de torture, et ces affirmations sont catégoriquement fausses.
Sous « Déportation », Perreault cite le rapport, qui se lit comme suit : « Depuis 1948, Israël a détruit des dizaines de milliers de maisons palestiniennes ». Ce chiffre est donné sans aucun contexte, y compris sans expliquer en quoi il s’agit d’une statistique extrêmement anormale, parmi les nombreux millions de Palestiniens qui ont vécu au cours des 74 dernières années. En outre, les Juifs ont également vu leurs maisons démolies par Israël, notamment dans la bande de Gaza en 2005, lorsqu’Israël a expulsé de force près de 10 000 Juifs de leurs maisons, dont beaucoup vivaient là depuis des générations, dans une tentative de paix. Israël démolit également régulièrement des structures illégales construites par des Juifs en Judée et Samarie (souvent appelées Cisjordanie).
Ce n’est pas particulièrement surprenant. Israël, comme le Canada, est un pays fondé sur la primauté du droit, et donc les structures illégales sont illégales, quelle que soit l’origine ethnique de leurs propriétaires.
Perreault cite le rapport d’Amnistie internationale qui dit qu’Israël a utilisé la « détention arbitraire » contre « des milliers de Palestiniens » depuis 1967, mais rarement contre les Juifs. Répéter cette affirmation sans poser un regard critique prive les lecteurs et les lectrices à la fois d’un contexte et d’une logique. Sur les nombreux millions de Palestiniens qui ont vécu en Judée-Samarie au cours des 55 dernières années, « des milliers » suggèrent que la grande majorité n’a pas, en fait, fait l’objet d’une détention arbitraire.
Malheureusement, Perreault ne donne aucune tribune pour expliquer les préoccupations très réelles d’Israël en lien avec la sécurité, et pourquoi la détention arbitraire est souvent justifiée dans le cas de terroristes violents cherchant à assassiner des Israéliens. Si elle l’avait fait, il aurait été clair pourquoi les Juifs israéliens – manifestement moins susceptibles de commettre des actes de terrorisme contre Israël – sont moins susceptibles d’être emprisonnés que les Arabes. Si elle avait contextualisé ses propos, les lecteurs et lectrices de la Presse auraient également compris l’étendue des menaces terroristes auxquelles Israël est confronté quotidiennement et pourquoi la détention arbitraire peut sauver la vie des Juifs comme des Arabes.
Perreault cite également le rapport qui allègue qu’Israël « a torturé ou maltraité des détenus palestiniens, incluant des enfants, pendant leur arrestation, leur transfert ou leur interrogatoire ». Comme dans toute société régie par l’état de droit, il y a ceux qui enfreignent les règles et ceux qui abusent de leur autorité. Mais en Israël, lorsque des gardiens de prison sont filmés en train de maltraiter des Palestiniens, ils font l’objet d’une enquête par le procureur du pays. Comparez cela à la fois au Hamas à Gaza ou à l’autocratique Autorité palestinienne (AP), qui produisent une horrible haine antisémite et anti-israélienne dans leurs plateformes médiatiques officielles et leurs manuels scolaires. On ne peut qu’imaginer comment un juif qui enfreint la loi serait traité dans une prison du Hamas ou de l’AP, et à quel point ses agresseurs seraient confrontés à peu ou pas de conséquences.
Le rapport d’Amnistie internationale n’est rien de plus qu’une autre diffamation contre Israël par une organisation ayant un historique d’obsession anti-israélienne. C’est clair. Mais la régurgitation simpliste et favorable du rapport par Perreault, ignorant les faits critiques et déformant la raison d’être même d’Israël, ne fait qu’aggraver l’impact d’un mauvais rapport.
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La Presse Columnist Uncritically Parrots Amnesty International’s Anti-Israel Claims
In a column published on February 2 in La Presse entitled: “The Art of Torpedoing Criticism,” Laura-Julie Perreault, the newspaper’s international affairs columnist, chastised what she considers Israel’s unfair opposition to Amnesty International’s recent report accusing the Jewish state of “apartheid,” but the biggest victim of Perreault’s attack is the truth itself.
Perreault’s column is an uncritical acceptance of Amnesty International’s egregious report, and her only scorn is reserved for Yair Lapid, Israel’s Minister of Foreign Affairs, for calling Israel a democracy “open to criticism.”
Perreault totally whitewashes the report, and neglects to give any mention of Amnesty International’s long-standing anti-Israel fixation, which should make any commentator take pause before naively accepting the organization’s fantastical claims of apartheid in Israel.
Israel is a liberal democracy of nearly 9.5 million people, of which roughly 2.5 million are Arabs (predominantly Muslim, Christian, and Druze). These 2.5 million Israeli Arabs enjoy full civil and democratic rights, including the right to vote and to be elected to political office. Israeli Arabs – who sometimes identify themselves as Palestinians – can live anywhere they want, hold any job they want, and travel freely through the country with just as many freedoms as their Jewish neighbours. In the eyes of Israeli law, all Israeli citizens regardless of religion or ethnicity are fully equal.
For many years, Arabs have been represented in Israel’s Knesset, or federal parliament, but in Israel’s 2021 election, Ra’am, an Arab Islamist political party led by Mansour Abbas, was elected to Israel’s coalition government. Such an event would have simply been inconceivable in Apartheid South Africa. Blacks could not vote, could not hold political office, and certainly could not serve in the government itself.
The rights of Israeli Arabs are so comprehensive and protected, that to accuse Israel of apartheid is simply misinformation and libel. Keep in mind, Israel is a country where an Arab Supreme Court judge sent a Jewish president of Israel to jail. Israel is the only liberal democracy in the Middle East where its 20% Arab minority enjoys full equal rights before and under the law. Israeli Arabs consistently affirm they would rather live in Israel as a minority than anywhere else in the Middle East as part of the majority. Israel’s vibrancy, its openness, and tolerance have solidified its credentials as a progressive liberal democracy whose Arab minority not only enjoys the same rights as all other Israeli citizens, they occupy positions at the pinnacle of Israeli society. Arabs have been elected to Israel’s parliament, they fight in the Israel Defense Forces and partake in every facet of Israeli society. Furthermore, Israel has over 400 mosques throughout the country and there are zero synagogues in Gaza and Palestinian Authority controlled-areas.
One brief line by Perreault underscores how she fundamentally misrepresents reality in Israel.
“One cannot forget that the country was created to give a state to the Jewish people after the Holocaust and the unparalleled persecutions of the Second World War,” Perreault writes. This is a massive misrepresentation of the truth. Israel was not created merely to “give a state” to Jews after the horrors of the Holocaust. Plans were in place well before the Holocaust for Jews to return to their ancient homeland. After all, Israel is the ancestral home for the Jewish People, and for three thousand years, it has been the beating heart of Jews around the world. When Jews were exiled 2,600 years ago into Babylon, they prayed for the return to their homeland, and for the last 2,000 years since the Roman Empire destroyed the Second Temple in Jerusalem, observant Jews have prayed three times per day for a return to their homeland.
Even the word Jew, or Juif, refers to the ancient land of Judea. To therefore refer to Israel as a state merely for Jewish refugees from the Holocaust is to effectively deny three millennia of Jewish presence in their historical homeland.
Perreault cites a few areas which, according to the report, constitute apartheid on Israel’s part. They include deportation, arbitrary detention, and torture. These claims are categorically false.
Under “Deportation,” Perreault quotes the report, which reads “Israel has destroyed tens of thousands of Palestinian homes” since 1948. This figure is given without any context, including how this is an extremely anomalous statistic, out of the many millions of Palestinians who have lived over the course of the last 74 years. Furthermore, Jews have also had their homes demolished by Israel, most notably in the Gaza Strip in 2005, when Israel forcibly removed nearly 10,000 Jews from their homes, many who had lived there for generations, in an attempt at peace. Israel also regularly demolishes illegal structures built by Jews in Judea & Samaria (often called the West Bank).
This isn’t particularly surprising. Israel, like Canada, is a country built on the rule of law, and so illegal structures are illegal, regardless of the ethnicity of their owners.
Perreault cites Amnesty’s report which says Israel has used “administrative detention” against “thousands of Palestinians” since 1967, but rarely against Jews. Repeating this claim uncritically robs readers both of context and logic. Of the many millions of Palestinians who have lived in Judea & Samaria in the last 55 years, “thousands” suggests that the vast majority have not, in fact, faced administrative detention.
Unfortunately, Perreault gives no platform to explain Israel’s very real security concerns, and why administrative detention is often warranted in the case of violent terrorists seeking to murder Israelis. Had she done so, it would have been clear why Israeli Jews – obviously less likely to attempt acts of terrorism against Israel – are less likely to be imprisoned than Arabs. Had she given this critical context, readers would also have understood the extent of terrorist threats Israel faces on a daily basis, and why administrative detention can save the lives of Jews and Arabs alike.
Perreault also quotes the report which alleges Israel “tortured or ill-treated Palestinian detainees, including children, during their arrest, transfer or interrogation.” As in any society governed by the rule of law, there are rule-breakers and those who abuse their authority. But in Israel, when prison guards are caught on camera abusing Palestinians, they are investigated by the country’s prosecutor. Contrast this to both Hamas in Gaza, or the autocratic Palestinian Authority (PA), who produce horrific antisemitic and anti-Israel hate in their official media platforms and schoolbooks. One can only imagine how a Jewish law-breaker would be treated in a Hamas or PA jail, and how little or no consequences their abusers would face.
The Amnesty International report is little more than another drive-by smear against Israel by an organization with a history of anti-Israel obsession. That much is clear. But Perreault’s simplistic and supportive regurgitation of the report, ignoring critical facts, and misrepresenting Israel’s very raison d’être, only serves to make the impact of a bad report even worse.
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